Le 17 novembre dernier, L’Association Généralistes et Addictions Hauts de France a organisé, à la faculté de médecine de Lille, un temps fort d’échanges ouvert à l’ensemble des professionnels qui accompagnent des personnes ayant des problématiques addictives sur le thème de la place des acteurs de santé autour du patient addict : nouvelles addictions et nouvelles pratiques.
Cette action était organisée avec le soutien de l’ARS des Hauts de France
Cette réunion a été l’occasion de rassembler différents professionnels :
► la médecine de ville : médecins généralistes, psychiatres, pharmaciens, infirmières libérales
► le monde hospitalier et associatif : médecins de CSAPA, travailleurs sociaux
► les nouvelles organisations de soins : CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé), DAC (Dispositif d’Appui à la Coordination), MSP (Maison Pluridisciplinaire de Santé). Elle a permis d’échanger sur les nouvelles addictions et les nouvelles pratiques, mais aussi d’évoquer les difficultés que chacun rencontre au quotidien et de repérer les atouts qui permettent d’y faire face.
Elle a permis d’échanger sur les nouvelles addictions et les nouvelles pratiques, mais aussi d’évoquer les difficultés que chacun rencontre au quotidien et de repérer les atouts qui permettent d’y faire face
Ainsi, parmi les difficultés répertoriées, ont été particulièrement mentionnés :
► le manque de temps
► l’isolement des professionnels et le manque de travail en coordination
► le grand nombre d’acronymes recouvrant des dispositifs dont le rôle n’est pas toujours connu
► les nouvelles organisations de soins méconnues tant des professionnels de santé que du grand public et, pour le moment, encore difficiles à joindre
► la difficulté pour les travailleurs sociaux de solliciter le corps médical
► le manque de retour des structures type CSAPA ou CMP vers la médecine de ville quand celle-ci leur a orienté un patient
► le manque de formation sur l’addictologie dans les cursus universitaires
► des difficulté liées au comportement des patients addicts (impatience, violence, etc.)
Concernant les meilleurs atouts, on note notamment l’impérieuse nécessité de travailler en réseau, avec des équipes pluriprofessionnelles diversifiées, dans une relation de confiance où il est facile de s’exprimer.
Si la nouvelle offre de soins a pour vocation de développer cette mise en relation, elle n’est encore ni assez connue, ni assez structurée à ce jour pour être pleinement opérationnelle.
Dans ce contexte, plusieurs participants du temps fort ont mentionné l’importance de l’Intervision qui a su évoluer depuis sa création dans les années 1990.
Elle reste un excellent moyen de mettre en relation les représentants de la médecine de ville avec les différents professionnels qui accompagnent un patient souffrant d’une pathologie addictive.
Toute personne ou organisation (CSAPA, CPTS, DAC, MSP, Etc.) qui accompagne une personne addicte en situation complexe peut solliciter une intervision. N’hésitez pas à nous contacter…
75% des participants à ce Temps Fort sont satisfaits ou très satisfaits et 83% jugent les contenus pertinents ou très pertinents.
75% souhaitent l’organisation d’un nouveau temps fort en 2023
Parmi les thèmes proposés pour cette nouvelle rencontre, on trouve:
► L’évolution et la banalisation de certaines consommations
► Les dispositifs d’accompagnement des personnes addicts: missions et articulations
► Le rôle de Généralistes & Addictions et de l’Intervision dans la nouvelle organisation de santé
► Les consommations chez les jeunes, quel accompagnement proposer ?
► Psychiatrie et addictions sur le territoire
► Femmes et addictions
Nous ne manquerons pas de vous informer de notre prochain Temps Fort !